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LA MORT EST UN CHAMP DE BLEUETS

La Mort est un champ de Bleuets est le premier monologue que Jean Frédéric Vernier m'a écrit, le début d'une collaboration très riche, d'une amitié aussi.

Je venais de terminer mon roman Le repas des reptiles, je n'avais pas vraiment joué depuis des années...

Mon agent de l'époque avait eu cette merveilleuse idée de nous présenter l'un à l'autre. Je me souviens de notre premier RV, dans un café faussement rupin de la Bastille, nous avons parlé une heure ou deux en mangeant des glaces à la chantilly, il y avait de la folie dans son histoire comme dans la mienne, des morts et de la lumière.

Il m'a demandé ce que je voulais, je n'y avais pas encore pensé, j'ai dit : Quelque chose que je n'ai jamais fait, un monologue avec de la place pour du mouvement et du chant.

Deux mois après, je recevais le texte le plus étrange que j'avais jamais lu, je n'y comprenais pas grand chose, mais certains passages soulevaient en moi des émotions inextricables.

Et ce mélange d'incompréhension et d'émotion est pour moi irrésistible. Je démarre toujours sans savoir du tout comment m'y prendre, mue par une impulsion irraisonnée de m'immerger dans quelque chose qui me dépasse. Je connaissais cette attirance, je l'avais expérimentée, oui, mais pas encore sous cette forme... Non seulement j'allais jouer Pauline, mais j'allais mettre en scène, seule, sans aide ou presque.

Cela s'est passé en deux fois.

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