LA MORT EST UN CHAMP DE BLEUETS - 2004
LA MORT EST UN CHAMP DE BLEUETS - VERSION 2004 - THÉÂTRE DU COLOMBIER À BAGNOLET
Il a fallu attendre deux ans pour que ce monologue trouve le chemin d'un théâtre, deux ans pendant lesquelles je l'ai joué dans divers appartements, une appartement, une version.
Puis Gilles Sampiéri m'a invité pour dix représentations au Théâtre du Colombier, à Bagnolet.
De Chevreuse, j'ai gardé les rondins et les pommes, la robe noire et la petite combinaison.
Jean-Paul Buisson a composé les mélodies des chansonnettes dont Jean-Frédéric parsème toujours ses textes. J'ai découvert un univers inconnu, étrange et fascinant, un compositeur exigeant, et un homme généreux qui aurait pu m'insulter vingt fois tellement je galèrais à mémoriser et chanter ses mélodies, mais qui m'a toujours encouragé et qui pardonnait mes erreurs.
D'ailleurs, c'est décidé ! je vais les retravailler ( j'ai fait des progrès en 10 ans ) et je les enregistrerai pour que vous en profitiez !
Walter Pace a créé les lumières. Au delà de son talent, Walter est quelqu'un qui a toujours été là pour moi, en qui j'ai toute confiance. Dés qu'il est là, je peux si je le souhaite me glisser dans mon énergie de comédienne, m'abandonner, lui laisser le contrôle. Son attention, sa rigueur et sa bienveillance sont sans faille.
Enfin Pierre Doussaint, avec qui j'avais monté mon premier spectacle, la première version du Livre de la Pauvreté et de la mort, est venu prêter son regard. Sa musicalité, son intelligence du plateau, notre complicité m'ont été d'une très grande aide.
Voici un lien vers une interview de l'époque faite par Gilles Amalvi.
Et encore quelques images d'Eve Zheim.
"Parfois je souffre... la fièvre me reprend, je me brise... Mais je chante, j'appelle le soleil blanc, il se dilate et je frôle mon coeur... Et je suis nue devant la nuit... Je n'ai plus peur du loup garou, je sais que sous la peau, derrière les longs poils noirs, palpite un coeur d'enfant, vibre une âme de Seigneur... Il y a tant d'amour en moi... Tant d'amour"...
Les bois de Pauline... Je réalise que dans les pièces que Jean Frédéric écrit pour moi, il y a toujours en filigrane une forêt...
Pauline, qui ne peut rien manger que des pommes et qui ne peut manger la pomme car Alphonse lui en a offert une mais il en aime une autre et la pomme lui est restée en travers de la gorge...
"Je marche sur la mousse, j'entends crier les arbres... Ils crient, ils rient les arbres. Ils sont heureux que je parle leur langue... Je la connais car j'ai plongé dans la nuit noire et je me suis éparpillée à tous les vents..."
La chanson du petit dragon, qui commençait le spectacle...